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Lettres ouvertes – 2001/2002

D’après « Lettre ouverte à Pinochet « de Marco Antonio de la Para, « Porté disparu » de Fernando Arrabal, « Des mots qui volent comme des oiseaux » lettres rassemblées par Céline Rolin pour Amnesty International, « El Vuelo » de Horacio Verbitsky, « Ego Sum Pinochet » interview du Général Pinochet, « Lettre au Général Franco » de Fernando Arrabal, « Bourreaux et victimes » de Françoise Sironi

Mise en scène de Brigitte Baillieux

La dictature et la torture sont certes des situations extrêmes qu’il nous plaît de situer – bien confortablement – très loin de nos démocraties en paix. Et pourtant ? Ne sommes-nous pas nous-mêmes des marionnettes, manipulables, prisonnières d’un système, aveuglées parfois, disposées à quelques arrangements pour préserver notre confort ?
Lettres ouvertes est un spectacle qui veut semer le doute, nous inciter à interroger notre propre peur, notre propre soumission à l’autorité, notre propre silence, déranger notre confort de pensée, la tentation de ne se sentir ni coupable ni concerné, notre manque de courage parfois ou notre découragement.
Lettres ouvertes  est avant tout une vigilance.
Parce que rester les yeux ouverts, c’est peut-être déjà affronter sa peur.

La seule réalité est la peur. ( …) La peur. Ce n’est pas un instinct. C’est la conscience de la mort. Vous avez su la réveiller. Vous nous avez mis à tous un revolver sur la tempe. Sur la nuque. Sur la gorge. Et nous avons dû ­choisir. Nous fûmes tous égorgés. Ou égorgeurs. Ça, ce sont les effets féroces de la mort et de la violence. Ça vous oblige à être victime ou bourreau. Et les deux attitudes sont insupportables pour la conscience.
«Lettre ouverte à Pinochet. Monologue de la classe moyenne chilienne avec son père.», de Marco Antonio de la Parra.
Traduit de l’espagnol (Chili) par Victor Lluch. Le Serpent à Plumes, 1998.


Photos de Jeanne Bidlot

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