Revue de presse
« … une voix si particulière. Grave et basse. Un timbre à mi-chemin de l’enfance, avec une élocution appliquée et charmante. Postures et réalisme des états de l’enfance. Le texte autobiographique d’Amélie Nothomb est soigneusement retranscrit en sons et en images. L’écriture emprunte enfin la vie. La fantasmagorie des enfants pour se construire, qu’elles que soient les circonstances et avec tous les «malgré» qui empêchent de pousser droit. Au fur et à mesure, on découvre l’absurdité des adultes, et son cheminement dans une cohérente résilience. Discours de l’enfance burlesque et ambigu, Amélie tombe amoureuse d’une autre petite fille, une soeur jumelle jusqu’aux profonds tressautements de ses neurones.
Quatre raison de voir «Le sabotage amoureux» ; Amélie Nothomb, qu’on voit peu et qui écrit si bien, pour Laurence Vielle, un vrai instinct de comédienne (rare, très rare). Pour Brigitte Baillieux qui a su mettre en scène mille trouvailles : le mouchoir-doudou projecteur d’images de Chine, les escaliers-cachettes, le boulier qui fait les comptes, manneken pis, signe de la Belgitude, le vélo, symbole de Chine et de piédestal. Enfin, pour les deux petites filles, Pauline Foschia et Jeanne Gougeau, monstrueusement cruelles et séductrices. A voir absolument.» Le Dauphiné – Festival d’Avignon 2003 – Mireille Hurlin
«On espérait beaucoup de la transposition théâtrale du Sabotage amoureux, le deuxième livre d’Amélie Nothomb. L’attente a été merveilleusement récompensée.
Amélie Nothomb fait de ce Sabotage amoureux un livre drôle et émouvant ; qualités amplement relayées par la mise en scène de Brigitte Baillieux, la scénographie de Maggy Jacot et les éclairages efficaces de Laurent Kaye. (…) Deux ou trois échafaudages de fer vieilli s’élancent à l’assaut des cintres. Ce sont les passerelles choisies par la scénographe Maggy Jacot pour nous emmener au ciel.(…) Durant près d’une heure et demi, Laurence Vielle est une enfant de sept ans. L’audace de son personnage nous fait rire, le jusqu’au-boutisme nous émeut, la solitude nous bouleverse.» Vers l’Avenir – Nelly Brousmiche
« Brigitte Baillieux construit une authentique mise en scène (…) L’incarnation de l’héroïne et de son histoire ne perd pas une miette de l’humour, de la cruauté, de l’amplification propre à l’enfance. (…) Au grand galop de mon cheval, je paradais parmi les ventilateurs. J’avais sept ans. Rien n’était plus agréable que d’avoir trop d’air dans le cerveau… Ainsi s’emballent les premiers mots ! Enfourchez votre monture et filez sur les traces de ces talentueuses amazones : leur Sabotage amoureux mérite la course ! » Le Soir – Michèle Friche