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La Résistante – 2004

de Pietro Pizzuti (Editions Lansman)

Mise en scène de Guy Theunissen

La Littérature peut-elle changer le monde ? Une auteure s’approprie l’histoire de la dernière survivante d’un village africain attaqué par des enfants-soldats. Mais les personnages se rebellent et prennent à partie  cette occidentale qui tente de raconter leur guerre. Voici donc une histoire forte et cruelle, émouvante, insolente, sensuelle et drôle aussi …

Nous sommes plongés dans la culture africaine, avec son mélange de violence et de douceur, son sens du concret, du visuel, du rythme, de l’expression gestuelle. C’est magistral.  La Meuse – 3 avril 2006 – Jacques Henrard

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une femme écrit une pièce dont nous ne savons rien sinon ce que nous en livrent les deux personnages qui dialoguent avec elle : une femme qui porte la vie et un enfant-soldat. Dans la pièce il est question de la guerre, de la violence endémique des hommes, de leur propension à se faire du mal comme une maladie irréversible.

Les deux personnages se révoltent contre leur auteure. Ils l’accusent d’être lâche, de rester assise au lieu de s’engager dans l’action. Ils lui disent que le théâtre ne peut pas changer le monde, que croire le contraire est un rêve d’intellectuels. Ils affirment que la réalité dépasse en horreur toute fiction et que, depuis qu’il existe, le théâtre n’a pas inspiré la paix aux hommes.

Elle résiste. Elle dit que l’écriture est sa résistance à la barbarie. Elle ne dit pas si elle sert, ni à qui ? Elle ne sait plus si écrire est mieux que rien. Parfois «rien» pourrait l’emporter. Mais elle n’est pas capable de faire autrement. Elle écrit.

P.Pizzuti in « La résistante », éditions Lansman 2003


Photos de Cassandre Sturbois.