Revue de presse
On aime depuis une quinzaine d’années le talent, la bonne bouille rousse du comédien Thierry Janssen, (…) c’est au Public que son Facteur humain jette ses rets, mis en scène par Guy Theunissen, dans une superbe scénographie et des costumes de Vincent Lemaire, les créations sonore et visuelle de Sébastien Fernandez, les lumières de Laurent Kaye, les mises en corps de Fanny Roy : une sacrée équipe (….) Construite en puzzle, cette pièce habile vous prend dans ses filets : histoire cruelle, balafrée de meurtres, qui a planté ses crocs dans la tragédie grecque, du côté de Médée et de Freud, une histoire émouvante, secouée d’humour et d’onirisme ; chanté, joué, dansé par une Jo Deseure magnifique en mère castratrice, en Dorothy sortie du film, avec sa robe bleue, ses nattes et ses souliers rouges ! (….) la mise en scène, qui dose son énergie et réussit le pari de rendre proche de nous cette pièce dense, éclatée, sans tomber dans le piège du mélo. A découvrir. Michèle Friche – Le Soir – 30/03/09
On est à mi-chemin de la farce et du drame psychanalytique, avec une Jo Deseure complètement illuminée, cynique, retorse, se transformant à vue en petite fille à tresses, du haut de ses supposés 80 ans. Il y des clins d’œil au Lynch de Sailor et Lula dans la mise en scène de Guy Theunissen, pour sa cruauté implicite, et un jeu musical délicieux basé sur le Magicien d’Oz, qui rend la fin surprenante. Christian Jade – Radio La première – 02/04/09
Il y a du divertissement et du mythe, de la comédie et du fait divers dans “Facteur humain” de Thierry Janssen. (…) La scénographie de Vincent Lemaire, (…) doublée par la création sonore et vidéo de Sébastien Fernandez – fait aussitôt forte impression. D’entrée de jeu, la mise en scène de Guy Theunissen en réfère au cinéma, avec des images troubles et presque un générique à la typographie désuète. (…) L’auteur et comédien campe un Toto aussi fragile qu’inquiétant. La Cendre sensuelle d’Erika Sainte porte le secret de cette ultramoderne tragédie, qui dénonce le culte du divertissement décérébré. Quant à Jo Deseure, si discrète, elle impose, impériale, une mère vamp en déshabillé rose à plumes, une mère petite fille rêveuse chaussée de rouge, une mère malade chronique esclave de substances diverses, une mère abandonnée, amère et aimante. Qui concentre la féerie monstrueuse et fascinante de “Facteur humain”, comédie noire en technicolor. Marie Baudet – La Libre Belgique – 02/04/09